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En
dehors de la question du lac Halloula, l'assainissement de Marengo est
resté constant pour les municipalités qui s’y sont succédé.
En
1888, le Maire, M. Méluret, présente un projet d’assainissement. Le
Préfet, dans un rapport daté du 20 mars 1889 au Gouverneur général
écrit, : " L’assainissement de Marengo et de ses environs s'impose au
point du vue de l'hygiène. Je n'insisterai donc pas sur l'urgence des
travaux dont la prompte exécution préviendra le retour des fièvres
paludéennes qui existent à l'état latent dans cette contrée ".
Le
village ne possède pas de réseau d'égout ( ce qui est courant à cette
époque ), les canalisations débordent (et déborderont encore longtemps) sur
la chaussée, surtout pendant l'été, période d'irrigation ; l'eau des puits
est impropre à la consommation ; l’hôpital est insalubre ; le ravin dit
« de l'abattoir » situé à la sortie du village, est un lieu pestilentiel :
les détritus et immondices provenant de l’abattoir sont rejetés vers un
marais. A l’est et à l'ouest du village des terres sont encore
marécageuses, notamment un ravin situé à mi-distance de Marengo et
Bourkika (ferme Sauveton).
Dès
1894, des travaux vont être entrepris ici et là, mais en 1898, le Conseil
municipal présidé par le Maire Monniot va renoncer à la création d'un
réseau d'égouts, en raison de son coût élevé.
L'alimentation en eau sa aussi continuer à poser des problèmes. Ceux qui
ont vécu à Marengo savent combien l'eau faisait défaut dans cette
localité, en été, surtout les années sèches. En
1920, les robinets étant secs on utilisait les puits d'une façon si
intensive que le soir, on en ramenait de la boue. Le puits public de la
place, muni d'une pompe, était journellement témoin d'empoignades qui
dégénéraient souvent en rixes parmi les dizaines de personnes qui
attendaient leur tour.
Longtemps
encore, les coupures d'eau étaient monnaie courante pendant la saison
sèche. Il fallut aller chercher l'eau de plus en plus loin dans l'Atlas,
jusqu'à 14 km, pour satisfaire à peu près les besoins toujours plus
importants de la population (1932-1947).
La prise d'eau
fut effectuée par l'entreprise Siréra et Compan. Deux cents mètres de
galerie filtrante aboutissant à trois puits circulaires partant du puits
de captage furent nécessaires. En 1947-48, un nouveau château d'eau
aérien, construit par l'entreprise Bessonne, placé au niveau du cimetière
permit une alimentation à peu près convenable de la ville, en toutes
saisons.
Les besoins d’eau augmentant avec la
population, des sondages furent effectués au cours des dernières années
sur les rives de l'Oued Nador en aval de Sidi-Slimane, au lieu
même d'où partait l'aqueduc romain qui alimentait Tipasa. Ils s'avérèrent
négatifs. Le barrage de Meurad fut l'objet d'un exhaussement de son déversoir, projet présenté en 1929. A cette époque il contenait 830 000 m3, permettant d'irriguer 65 ha de jardins. Les travaux entrepris plus tard permirent de porter à 200 ha la surface irrigable. |