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LE VILLAGE
(page 4)

Le plan du village signé par de Malglaive le 29 décembre 1849 est un petit chef-d'oeuvre de précision avec les teintes pastel des lots et des habitations.

L'original, à grande échelle, porte les plantations d’arbres, dans le centre et tout le long des rives de l' oued Meurad. Le village est un rectangle de 800 m du nord au sud, 450 de l'est à l'ouest. Les deux rues principales de 12 m de large et les rues secondaires de 6 m se coupent à angle droit.

Un fossé  de 2,50 m de profondeur et un parapet, qui se révèleront parfaitement inutiles l'entourent, flanqués de bastions en bois aux angles et aux portes. L'église se trouve sur la place centrale, et les bâtiments administratifs autour. De chaque côté des portes, on a prévu un bassin et une fontaine. Les rues principales et les boulevards de la périphérie seront plantés de rangées d'arbres espacés de 6 mètres, ainsi que les rives de l’oued Meurad.

Le plan primitif subira quelques modifications de détail, mais la plus importante aura lieu à la suite d’une décision du Gouverneur général en date du 7 décembre 1849. Lorsque le tracé avait été adopté, au début de l’année, l'administration pensait pouvoir agrandir le territoire de la commune. Dans l'impossibilité de réunir d'autres terres, elle décida, par cette instruction, de limiter à 190 le nombre de feux, au moins provisoirement. L’enceinte étant exécutée dans tout son développement, il n’était pas possible de restreindre la superficie. Les rues étaient tracées, certaines maisons construites, selon le tirage au sort. Elles resteront dispersées, sans ordre, dans le village. De plus, au centre, règnera un vaste espace nu qu’on appellera par dérision le désert. Désert bienvenu, puisqu’il permettra d’édifier plus tard la mairie, la salle des fêtes avec son jardin, le groupe scolaire, divers immeubles entourant quatre places dont, en 1927, une deviendra un square, une autre une enceinte avec kiosque pour les fêtes et les concerts.
Son coût de construction.